SISM 2025 – Haute-Loire
Les Semaines d’information sur la santé mentale (SISM) s’adressent à tous les publics pour une meilleure compréhension de ce qu’est « avoir une santé mentale ».
« Pour notre santé mentale, réparons le lien social »
Selon l’OMS, « des liens sociaux de qualité sont essentiels à notre santé mentale et physique ainsi qu’à notre bien-être. ». En effet, avoir un réseau relationnel satisfaisant « procurerait avant tout un soutien permettant de modérer le stress suscité par certains événements ou situations », et pourrait jouer un rôle de protection contre le risque de dépression. Également, les personnes avec une diversité et une densité de contacts sociaux ont une estime de soi plus élevée, une meilleure qualité de sommeil et d’alimentation, et sont plus nombreuses à avoir une pratique sportive régulière. Il apparaît donc clair que notre rapport aux autres agit sur notre santé mentale, mais aussi globale. Or, nous n’avons jamais compté autant de personnes se sentant seules dans le monde. Comment comprendre ce phénomène ?
Se lier aux autres : nécessaire et pourtant difficile
A tous les âges de la vie, les liens que l’on entretient avec les autres nous permettent de nous définir en tant qu’individu, et en tant que groupes. Pour tous les enfants, avoir des liens sociaux de qualité avec leur entourage (parents, proches, professionnel•les) est indispensable à la construction de soi, et est un facteur de protection de leur santé mentale. Échanger avec ses collègues, aller régulièrement au même café le matin, ou encore s’engager dans une activité bénévole alimentent le sentiment d’appartenir à des espaces sociaux, ou à des communautés. Ces réseaux de sociabilités remplissent notre besoin de reconnaissance, et facilitent l’accès des ressources (relais de contacts, prêt d’une voiture, aide au déménagement, etc.). Ainsi, nos relations aux autres nous donnent une place dans la société, et nous offrent des opportunités de vie et des perspectives matérielles qui peuvent être déterminantes dans notre parcours individuel.
La composition et la qualité du réseau social ne sont pas les mêmes pour tout le monde. En fonction de différents facteurs, les liens peuvent être plus ou moins nombreux et satisfaisants. Depuis les années 1970, on observe une hausse du sentiment d’isolement dans la population mondiale. Au sein des pays à fort développement économique, cela s’explique en partie par une plus grande mobilité géographique, une augmentation des séparations et des divorces, et plus d’individualité dans la manière de percevoir le monde. L’isolement est à différencier de la solitude : le premier est subi, durable, et stressant, le second est un moment choisi pour passer du temps agréable avec soi-même(10). Par ailleurs, le fait de se sentir seul•e n’est pas uniquement lié à l’absence de relations sociales. Ce sentiment peut aussi se loger dans des liens qui font mal, qui ne permettent pas de se sentir exister, ou dans un trop-plein de liens, comme dans les relations d’aide par exemple. C’est en ce sens que même au sein de communautés d’apparence soudées, on peut retrouver un sentiment d’isolement. En 2022, dans le monde, 1 personne sur 4 se sentait seule. En France, près de 29% déclaraient se sentir seul•e souvent ou presque tous les jours(12). Ces chiffres ont connu une forte hausse durant la pandémie de Covid qui a abîmé de nombreux liens sociaux.
Retrouvez le site officiel national des SISM.
Sur le département de la Haute-Loire, un Collectif d’acteurs locaux propose des actions de sensibilisation auprès du grand public sur la santé mentale. Découvrez le programme des SISM 2025 sur le département :